Vidéo : Pékin rationne strictement le temps passé par les adolescents devant des jeux vidéos

Société : Les adolescents chinois ne pourront plus passer que trois heures hebdomadaires devant des jeux vidéos. Un nouveau tour de vis imposé par Pékin à la jeunesse chinoise.

Voilà qui ne devrait pas redonner le sourire à la jeunesse chinoise. Après avoir été bannis par le régime de Pékin des vidéos diffusées en ligne, les adolescents chinois vont maintenant devoir apprendre à vivre sans les jeux vidéos – ou presque. A compter d’aujourd’hui, les jeunes Chinois ne pourront plus passer que trois heures devant des jeux vidéos, selon de nouvelles règles édictées par le gouvernement central.

Dans le détail, les plateformes de jeux ne pourront désormais proposer des jeux en ligne aux mineurs que de 20 heures à 21 heures les vendredis, les week-ends et les jours fériés, fait-on savoir du côté de Pékin.

Il s’agit des règles les plus drastiques jamais imposées à ce niveau. Outre la sanction infligée aux jeunes, il s’agit également d’un nouveau coup de griffe du gouvernement chinois envers ses géants du numérique. Pékin avait déjà adopté des restrictions concernant le temps passé par les jeunes devant les écrans en limitant en 2019 à une heure et demie le temps quotidien passé sur une plateforme de jeu.

Pékin hausse le ton

Selon les nouvelles règles édictées par Pékin, les jeux en ligne devront désormais être partenaires des programmes publics de lutte contre la dépendance aux écrans. En outre, les joueurs devront s’identifier en utilisant leur nom réel avant de pouvoir accéder au jeu de leur choix. Ces nouvelles règles sont le fruit d’un nouveau tour de vis imposé par Pékin à la jeunesse, alors que l’industrie vidéoludique a récemment été taxée d’« opium spirituel » par les caciques du parti communiste chinois.

En juillet dernier, les autorités chinoises avaient déjà adopté une mesure spéciale visant à interdire aux personnes âgées de moins de 16 ans d’apparaître dans des contenus diffusés en direct et sur des plateformes vidéo en ligne, obligeant les plateformes opérant en Chine à supprimer divers contenus dans lesquels des mineurs sont impliqués, notamment les jeux, les collectes de fonds, les contenus violents ou considérés « vulgaires ». A l’époque, Pékin s’était justifié en indiquant que cette décision avait été motivée par l’apparition d’images à tendance pornographique d’enfants sur diverses plateformes numériques, telles que Kuaishou, Tencent QQ, Taobao, Sina Weibo et Xiaohongshu.

La répression des contenus inappropriés impliquant des mineurs et la limitation du temps passé par la jeunesse chinoise intervient peu après l’annonce par le gouvernement chinois du renforcement de la surveillance des géants locaux de la technologie. Au début du mois de juillet, Pékin avait publié une déclaration indiquant qu’il allait sévir contre le secteur des entreprises dans toute une série de domaines, allant de l’antitrust à la cybersécurité en passant par les technologies financières.

Source : ZDNet.com

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