Une enquête révèle que 40 % des entreprises n’ont pas de chief data officer

Technologie : Une vaste enquête, menée par S&P Global Market Intelligence, Immuta et 451 Research, révèle que les pratiques de gestion des données évoluent rapidement.

S&P Global Market Intelligence et Immuta viennent de sortir une nouvelle étude qui souligne à quel point les organisations ont du mal à gérer et utiliser leurs données.

55 % des répondants à l’enquête conduite par 451 Research indiquent que les données obtenues à des fins d’analyse sont souvent obsolètes ou périmées au moment où elles leur parviennent. 451 Research a interrogé 525 chief data officers aux Etats-Unis, au Canada, au Royaume-Uni, en Allemagne et en France. L’ensemble des participants du sondage travaillent pour des organisations qui comptent plus d’un millier d’employés.

Les résultats de l’étude reflètent le débat plus large qui a lieu au sein des entreprises sur la manière de faire cohabiter l’utilisation efficace des données avec les problématiques de confidentialité et de sécurité. Parmi les répondants, 84 % estiment que les exigences de protection et de sécurité des données sont de nature à limiter l’accès aux données dans leur organisation au cours des 24 prochains mois.

La présence ou non d’un CDO varie selon la taille de l’entreprise

Près de 40 % des personnes interrogées, qui travaillent en tant que fournisseurs de données, affirment manquer de personnel ou de compétences pour assumer leurs fonctions, et près de 30 % citent le manque d’automatisation comme un problème.

Au moins 90 % des personnes interrogées ont répondu que la qualité et la confiance dans les données devenaient plus importantes que le volume ou la quantité de données, tandis que le rôle du chief data officer prend de plus en plus d’importance au sein des organisations. Une majorité des sondés précise que le chief data officer a un accès direct au PDG.

Selon l’enquête, 60 % des personnes interrogées déclarent que leur organisation a un chief data officer, contre 40 % qui n’en ont pas. Les chiffres varient selon la taille de l’organisation, les grandes entreprises étant plus susceptibles d’avoir un chief data officer.

« Les conclusions sont claires. Les flux et les processus de données étant devenus plus complexes au fil du temps – et la demande des organisations en matière de données augmentant – il existe des points de friction évidents dans la chaîne d’approvisionnement des données », explique Paige Bartley, analyste chez 451 Research.

Les données sont plus convoitées qu’avant

La dépendance à l’égard du cloud est également en hausse selon l’enquête, qui révèle que 76 % des personnes interrogées travaillent pour des organisations utilisant plus fréquemment le cloud pour le stockage, le calcul et le partage des données au cours de 24 prochains mois. Pour ceux qui ont encore des difficultés à passer au cloud, 43 % indiquent que c’est à cause de la sécurité, tandis que 40 % citent des problèmes de conformité, et 35 % précisent que la confidentialité des données est une préoccupation.

Dans l’ensemble, 65 % des interrogés affirment que les données sont devenues plus importantes pour leur propre travail qu’elles ne l’ont jamais été au cours des 24 derniers mois. Plus de 71 % d’entre eux précisent que le nombre de consommateurs de données au sein de leur organisation n’a cessé d’augmenter au fil du temps, et 73 % ajoutent qu’un plus grand nombre de consommateurs de données aura besoin d’accéder aux données au cours des deux prochaines années.

Les changements dans la consommation et le déploiement des données sont également affectés par la législation, selon l’enquête, qui révèle que 84 % des répondants précisent que leur entreprise est soumise à des réglementations comme le RGPD.

La question de la disponibilité

Les organisations ont également du mal à gérer l’accès aux données et leur utilisation, selon 65 % des sondés. Les personnes interrogées se plaignent du fait que les données ne sont pas disponibles en temps réel, exprimant leur exaspération face à des équipes de données mal équipées et incapables de fournir des outils en libre-service. Près de 40 % expliquent que leurs données ne sont disponibles qu’à un moment donné.

Matt Carroll, PDG d’Immuta, explique que la déconnexion entre les fournisseurs de données et les consommateurs met en évidence le défi pressant pour les entreprises et le secteur public d’améliorer la vitesse et l’accès aux données. « Les résultats montrent clairement que les idées et la valeur commerciale ne peuvent pas être générées rapidement et facilement à partir des données, à moins qu’elles ne puissent être partagées, modélisées et analysées de manière fluide », indique Matt Carroll.

« Ce rapport confirme l’expérience de nos clients. La bonne nouvelle, c’est qu’en comprenant ces points sensibles, les entreprises peuvent y remédier et aller de l’avant pour maximiser la valeur des données d’entreprise et minimiser les risques. Investir dans l’automatisation et l’évolutivité permet de lever les obstacles à l’adoption du cloud et ouvre la voie à un accès et une utilisation plus efficaces des données pour améliorer les résultats de l’entreprise. »

Source : net.fr/actualites/

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