Thales, Sopra Steria, Capgemini et Orange : mais qui va donc avaler Atos ?

Technologie : L’ESN Atos, qui est sortie du CAC 40 cette semaine, serait la cible de plusieurs entreprises. Sa rentabilité est fortement affectée (- 30 %), et son cours de Bourse dévisse (- 40 %).

L’ESN Atos, qui est sortie du CAC 40 cette semaine, serait la cible de plusieurs entreprises dont Thales, Sopra Steria, ou encore Capgemini et Orange. Sa rentabilité est fortement affectée (- 30 %), et son cours de Bourse dévisse (- 40 %).

Selon un article de BFM, Thales voudrait s’emparer de la division cybersécurité d’Atos. Qu’Atos se refuserait de céder. Reste que les deux groupes se connaissent bien. Thales a lancé début juin avec Atos une joint-venture, nommée Athea. L’ambition affichée de cette joint-venture est de contrer la montée en puissance de l’éditeur américain Palantir.

Sopra Steria a réagi en mentionnant par communiqué qu’aucune analyse, et a fortiori aucune démarche, n’a été engagée en ce qui concerne le Groupe Atos.

La division cybersécurité, pépite d’Atos

Capgemini et Orange font aussi partie des acquéreurs potentiels. Capgemini voudrait empocher les pôles big data et cybersécurité. Orange porterait aussi son intérêt sur la division cybersécurité. Sopra Steria de son côté s’intéresserait au rachat de l’ensemble du groupe.

Autre objet de convoitise : les contrats avec l’armée française hérités de l’entreprise Bull, rachetée en 2014 par Atos.

Atos a connu une actualité mouvementée ces derniers mois. En février dernier, l’entreprise renonçait à acquérir DXC Technology. Un projet jugé trop ambitieux. Puis le groupe a annoncé en avril la découverte d’erreurs comptables aux Etats-Unis. Les commissaires aux comptes ont en conséquence émis une réserve. En octobre 2020, Atos devait également s’acquitter d’une amende d’un montant de 855 millions de dollars aux Etats-Unis, suite au rachat de la société Syntel en 2018, société accusée de vol de propriété intellectuelle.

La migration vers le cloud fait dévisser l’activité infrastructure

Autre dossier chaud, la migration des clients de l’ESN vers le cloud. En novembre 2020, Atos lançait le programme Atos OneCloud, visant à « accélérer la migration de ses clients vers le cloud ». Un projet qui bénéficie de deux milliards d’euros d’investissements sur cinq ans. Suite de cette annonce, en janvier de cette année, OvhCloud et Atos s’associaient pour créer une offre de cloud de confiance « 100 % européenne », s’appuyant sur un réseau commun de 130 datacenters pour héberger des environnements privés dédiés.

Mais, mi-juillet, un profit warning de la société mentionnait que l’accélération de la migration vers le cloud des clients de l’entreprise entraînait une accélération du déclin des activités de gestion d’infrastructures classiques. Ces dernières représentent 30 % des revenus du groupe.

Source : ZDNet.com

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