Technologie : De règle édictée par le gouvernement via le protocole sanitaire, la mise en place du télétravail en France va se retrouver désormais dans la besace des dirigeants d’entreprise et des syndicats. Nul doute que les mois de pratique de télétravail forcé vont jouer dans le dialogue.
De règle édictée par le gouvernement via le protocole sanitaire, la mise en place du télétravail en France va se retrouver désormais dans la besace des dirigeants d’entreprise et des syndicats.
« C’est maintenant à la direction de l’entreprise, en discussion avec les représentants des salariés, de définir les règles en matière de télétravail », a indiqué ce matin la ministre du Travail, Elisabeth Borne. Et cela dès demain soir, dans le cadre d’un nouveau protocole sanitaire.
Conséquence : il n’y aura plus de « nombre de jours minimal » de télétravail fixé par l’Etat.
Cette annonce confirme une tendance déjà observée au début de l’été. Le 9 juin dernier, les règles du télétravail avaient été assouplies. De quoi faire revenir plusieurs jours par semaine leurs salariés au bureau. Jusqu’alors, le télétravail total était la règle quand l’activité de l’employé le permettait.
L’influence de la crise sanitaire sur les pratiques en entreprise
L’échange entre les organisations syndicales et les dirigeants des entreprises sur la question du télétravail sera nécessairement influencé par ce qui s’est passé dans les entreprises ces derniers mois.
Une enquête récente menée aux Etats-Unis suggère que de nombreux travailleurs préféreraient sacrifier une partie de leur salaire ou renoncer à leurs congés payés s’ils n’avaient plus jamais à mettre les pieds au bureau.
61 % des personnes interrogées affirment qu’elles seraient prêtes à accepter une baisse de salaire en échange de la possibilité de télétravailler de façon permanente. Certains ont même suggéré qu’ils sacrifieraient jusqu’à 50 % de leur salaire actuel pour le faire.
Un certain nombre d’entreprises élaborent actuellement leurs plans de réouverture des bureaux, et si certaines sociétés ont introduit des options permanentes de télétravail, d’autres, dont Google, ont suscité la controverse en suggérant que ceux qui décident de ne pas retourner au bureau à plein temps pourraient subir des réductions de salaire.
Source : ZDNet.com