Technologie : Le chef de file européen en matière de protection des données fait savoir qu’il suit de près la mise sur le marché de ce nouveau produit connecté de Facebook, et sa conformité avec le RGPD.
Le commissaire irlandais à la protection des données partage les inquiétudes du régulateur italien, le Garante, sur la confidentialité des prochaines lunettes connectées de Facebook. Celles-ci vont pouvoir capturer l’environnement sonore et visuel du porteur de lunettes, et ce, au détriment des interlocuteurs situés à proximité.
Ces lunettes de soleil connectées, fruit d’une collaboration entre Facebook et Ray-Ban, sont conçues pour capturer des photos et des vidéos et les transmettre à Facebook, mais aussi Instagram, WhatsApp, Messenger, Twitter, TikTok ou encore Snapchat.
Seule une petite lumière rouge située au niveau des branches alertera les personnes quand elles seront filmées ou prises en photo. Pour les régulateurs, ce dispositif est bien trop discret, et pourrait facilement passer inaperçu si la personne en face n’est pas avertie.
Les régulateurs exigent plus de transparence
Pour les deux autorités compétentes en matière de protection des données, il n’a pas été démontré que « des tests complets sur le terrain ont été effectués par Facebook ou Ray-Ban pour s’assurer que le voyant lumineux constitue un moyen efficace de notification ».
Les régulateurs veulent a minima que Facebook fasse preuve de transparence sur ce dispositif lumineux. Ils demandent à Facebook Ireland de « confirmer et de démontrer que le témoin lumineux LED est efficace et de mener une campagne d’information pour alerter le public sur la manière dont ce nouveau produit de consommation peut donner lieu à un enregistrement moins évident de leurs images ».
La DPC irlandaise se montre particulièrement proactive sur ce dossier, avant même la mise sur le marché des Smart Glasses. En vertu des lois de l’UE, la DPC irlandaise est le principal régulateur de Facebook, dont le siège de l’entreprise est basé à Dublin. Pourtant, la commission irlandaise a souvent été critiquée pour son inaction face aux GAFAM.
La DPC a repris du service depuis la rentrée. La semaine dernière, elle a aussi annoncé l’ouverture d’une enquête contre l’application TikTok, pour faire la lumière sur le transfert des données utilisateurs en Chine, et sur l’exploitation des données personnelles de ses utilisateurs mineurs.
Source : ZDNet.com