Fibre optique : Google fait atterrir un nouveau câble sous-marin en Europe

Réseaux : La nouvelle dorsale sous-marine de l’internet américano-britannique est en passe d’être achevée par Google.

Google rajoute une nouvelle dorsale de l’internet à son portefeuille. Le géant américain vient de faire atterrir la partie britannique de son câble sous-marin transatlantique privé reliant les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Espagne. Baptisé Grace Hopper – du nom de la pionnière de l’informatique qui a notamment participé à la conception du langage de programmation COBOL – le câble sous-marin utilise une nouvelle commutation par fibre optique pour augmenter sa capacité, en l’armant de 16 paires de fibres optiques.

Cette nouvelle dorsale sous-marine de l’internet mondial relie New York à Bude, en Cornouailles, et à Bilbao, sur la côte Nord atlantique de l’Espagne. Il servira de support à la nouvelle région cloud de Google à Madrid. Il s’agit de fait d’une étape déterminante pour Google, car c’est son premier câble autofinancé vers le Royaume-Uni et vers l’Espagne. Il est également l’un des premiers nouveaux câbles à relier les Etats-Unis et le Royaume-Uni depuis 2003. Le câble servira à soutenir l’utilisation des principaux produits de Google – à commencer par Google Maps, Search, Gmail, diverses applications Workspace et Meet – et à soutenir les entreprises clientes de Google Cloud Platform.

« L’amélioration de la diversité et de la résilience du réseau de Google est cruciale pour notre capacité à continuer à soutenir l’un des secteurs les plus vitaux du Royaume-Uni, ainsi que pour sa réussite économique à long terme », a fait savoir Jayne Stowell, négociatrice stratégique pour l’infrastructure mondiale de Google Cloud. « La crise sanitaire mettant en avant le numérique, les câbles sous-marins financés par Google nous permettent de planifier et de nous préparer aux futurs besoins de capacité de nos clients, où qu’ils se trouvent dans le monde », fait également valoir cette dernière.

De nombreux câbles à l’actif de Google

Si Google est actif chez nos voisins, il l’est également chez nous. Les autres câbles sous-marins détenus et opérés par le géant américain comprennent ainsi :

  • Dunant, qui relie les Etats-Unis et la France ;
  • Curie, qui relie le Chili et Los Angeles ;
  • Equiano, qui relie le Portugal et l’Afrique du Sud ;
  • Apricot, qui reliera d’ici à 2024Singapour, le Japon, Guam, les Philippines, Taïwan et l’Indonésie ;
  • Junior, qui relie au Brésil les villes de Santos et Rio de Janeiro ;
  • Firmina, qui relie la côte Est des Etats-Unis à l’Argentine ;
  • Echo, qui relie les Etats-Unis, Singapour, Guam et l’Indonésie.

Alors que les dorsales de l’internet font désormais figure d’actifs stratégiques, les menaces qui pèsent sur les câbles sous-marins s’intensifient. Cette semaine, le think tank Atlantic Council, un groupe de réflexion américain, a tiré la sonnette d’alarme quant aux menaces qui pèsent sur l’infrastructure des câbles internet sous-marins. « Les câbles sous-marins qui transportent le trafic internet dans le monde entier sont un élément sous-étudié et souvent sous-estimé de la géopolitique, de la sécurité et de la résilience de l’internet moderne. On estime que plus de 95 % du trafic internet intercontinental est acheminé par ces câbles », fait valoir le groupe dans un livre blanc, exhortant l’administration Biden à renforcer la protection de cette infrastructure.

« Les gouvernements autoritaires, en particulier à Pékin, remodèlent la disposition physique de l’internet par le biais d’entreprises qui contrôlent l’infrastructure de l’internet, afin d’acheminer les données plus favorablement, de mieux contrôler les points d’étranglement de l’internet et d’obtenir potentiellement un avantage en matière d’espionnage », relève le groupe. Et de pointer du doigt les risques planant sur l’utilisation de systèmes de gestion de réseau pour centraliser le contrôle des composants actifs et l’impact du cloud sur la criticité des données traversant ces câbles.

Source : ZDNet.com

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