Réseaux : Les opérateurs comptabilisent 16 500 sites estampillés 5G au mois d’août 2021, selon le dernier décompte de l’ANFR. L’Agence précise toutefois que seuls deux sites sont uniquement dédiés à la nouvelle génération de technologie mobile.
La France a beau être plongée dans la torpeur estivale, cela n’empêche pas les opérateurs de continuer le déploiement de leurs réseaux mobiles de nouvelle génération. Selon le dernier décompte de l’Agence nationale des fréquences (ANFR), publié au début du mois, les opérateurs comptent aujourd’hui 28 018 sites 5G autorisés sur le territoire métropolitain, dont 16 517 sont déclarés techniquement opérationnels.
Au total, l’ANFR a autorisé 58 083 sites de réseaux mobiles en France, toutes générations confondues, au mois d’août, soit 435 de plus qu’un mois auparavant.
Comme le rappelle une fois de plus le décompte mensuel effectué par le gendarme français des fréquences, les opérateurs continuent à privilégier la mutualisation de leurs sites. De fait, « la quasi-totalité de ces implantations 5G ont été autorisées sur des sites existants, déjà utilisés par les technologies 2G, 3G ou 4G », indique-t-on du côté de l’ANFR, précisant que « seuls deux sites n’hébergent que de la 5G », alors même que les autorisations de sites estampillés 5G ont augmenté de 7,4 % sur un mois.
Des stratégies de déploiements variées
Alors que les opérateurs déploient leurs réseaux 5G en utilisant différentes bandes de fréquences, l’agencement de leurs réseaux se présente selon les modalités suivantes :
- 17 991 sites 5G sont autorisés dans la bande 700 MHz au mois d’août (dont 10 914 sont opérationnels). Ils sont tous déployés par Free, qui mise beaucoup sur cette bande de fréquences, même si celle-ci n’est pas techniquement « armée » pour permettre l’explosion des débits promise par les promoteurs de la 5G ;
- 9 955 sites 5G sont autorisés dans la bande 2,1 GHz (pour 4 528 sites opérationnels). Ils sont déployés par Bouygues Telecom, Orange, SFR et Outremer Télécom, qui parient de leur côté sur cette bande basse – déjà utilisée pour la 3G et la 4G – pour maximiser leur couverture du territoire ;
- Enfin, 10 815 sites 5G sont autorisés dans la « bande reine » de la 5G, celle des 3,5 GHz (pour 5 411 sites opérationnels). Ils sont déployés par Bouygues Telecom, Orange, SFR et Free qui se sont offert des bandes de cette fréquence – la seule à pouvoir supporter l’ensemble des spécifications de la nouvelle génération de technologie mobile – pour la somme de 2,8 milliards d’euros à l’automne 2020.
En ce qui concerne la 4G, l’ANFR indique avoir autorisé 54 302 sites 4G, dont 49 802 sont en service au 1er août 2021. Si l’heure est au déploiement de la 5G, les opérateurs continuent à déployer leurs réseaux 4G dans le cadre des objectifs fixés par le New Deal Mobile. Le gendarme français des fréquences précise ainsi que les demandes d’autorisations de sites 4G se sont accrues de 0,8 % au cours du mois de juillet, tandis que les mises en service de sites 4G ont augmenté de 0,7 % au cours de la même période.
Bien qu’il dispose d’une avance confortable dans ce domaine, Orange voit ses concurrents revenir peu à peu dans sa roue. Qu’à cela ne tienne, l’opérateur historique dispose au 1er août de 26 464 sites 4G, soit 133 de plus qu’un mois auparavant, et reste loin devant son dauphin, SFR, qui comptabilise pour sa part 22 300 sites 4G (+ 171). Suivent Bouygues Telecom, avec 21 989 sites 4G (+ 189) et enfin Free – qui revient vraiment au niveau de ses concurrents et réduit de mois en mois son retard dans ce domaine – avec 20 395 sites 4G (+ 249).
Source : net.fr/actualites/